A ma connaissance, personne dans ma famille n’avait un don de guérison, et si quelqu’un l’avait, une chose est certaine : il ne l’avait pas exploité et n’était plus là pour me guider.
Alors comment ai-je découvert que j’avais ce don ? En fait, c’est un rebouteux qui m’en a parlé le premier.
J’avais 11 ans et je venais de me blesser au bras ; mon père m’a conduite chez un rebouteux qui m’a dit que si je voulais qu’il travaille sur moi il fallait que je “le laisse faire” parce que moi aussi j’avais un don, qu’il était puissant, et qu’il faudrait que je le travaille pour soigner les gens. Je me rappelle ces paroles un peu étranges qu’il m’a dites : “tu as de l’or dans les mains”.
Du haut de mes 11 ans, je l’écoutais attentivement mais ne comprenais pas tout ce qu’il me disait. Ça n’est que bien plus tard que ses paroles ont trouvé écho dans ce que m’ont dit d’autres personnes, ce n’est que bien plus tard que j’ai compris que tout ce que je voyais, depuis ma plus tendre enfance, et qui me paraissait “normal”, tout ce que je ressentais, tout ce que je disais et qui me venait de ne sais où n’étaient que les prémices de cet apprentissage qui allait me conduire à devenir magnétiseuse.
Quand j’avais 13 ou 14 ans une autre rencontre est venue remuer bien des choses au fond de moi.
J’accompagnais ma mère à la “grande braderie” de Quimper d’où je suis originaire lorsqu’une dame, de son stand, m’a appelée et m’a dit : “toi tu as de l’or dans les mains ! ” et elle m’a remis sa carte en m’invitant à aller la voir à son cabinet. Elle était voyante, médium, mais je ne suis jamais allée à son cabinet car j’ai eu peur.
Le fait qu’elle réutilise les mêmes mots que le rebouteux de mes 11 ans, le fait qu’elle soit voyante, médium m’a fait prendre conscience que quelque chose en moi n’était peut-être pas “normal”, j’ai repassé en revue les choses que j’avais vécues sans les comprendre, les rêves prémonitoires, les visions, les émotions, les ressentis… toutes ces choses que je pensais être “normales” me semblaient tout d’un coup un peu bizarres… et j’ai pris peur… peur de cet inconnu … parce que je ne comprenais pas !
Les années qui ont suivi cette rencontre j’ai arrêté de parler de mes rêves, de mes visions etc… Période de l’adolescence, rencontres avec d’autres adolescents qui s’essayaient au spiritisme, au tirage du tarot, à l’hypnose … je les ai suivi mais pas très longtemps parce que tout me semblait négatif et me faisait peur mais tout ça m’intéressait toutefois, et c’est ainsi qu’à un moment donné, j’avais 16 ou 17 ans, je me suis rappelée les paroles du rebouteux et je me suis dit que je devais peut-être suivre ce que m’avait dit : il fallait que je travaille ce “don”pour soigner les gens. Problème : je ne savais pas comment faire et à l’époque je manquais cruellement de confiance en moi, j’ai donc laissé venir les choses.
Lorsque j’avais 18 ans, peut-être 19, ma mère a eu un accident de travail qui a entrainé la formation d’une hernie discale cernicale inopérable et qui la faisait beaucoup souffrir. Elle m’a demandé de la conduire chez une magnétiseuse.
C’est cette dame qui m’a ouvert les yeux, qui m’a dit mille choses qui ont déclenché chez moi cette envie de développer ce don. Elle m’a expliqué que tout le monde avait du magnétisme mais que certains l’avaient plus fort que d’autres et que je faisais partie de cette catégorie. Elle aussi m’a dit qu’il fallait que je travaille mon don pour aider les gens… Elle m’a rassurée en me disant que je ne pouvais pas faire de mal, que si j’avais peur je pouvais commencer par travailler d’abord sur les animaux, ensuite sur les membres de ma famille, sur mes proches etc…
C’est comme ça que j’ai commencé à développer mon don : j’ai fait comme j’ai vu cette magnétiseuse faire, mes mains m’ont guidée et mon ressenti s’est développé. Au départ j’étais très sceptique mais très vite je me suis rendue compte que “ça marchait” : je ressentais plein de choses au bout des doigts mais aussi dans mon corps, les gens partaient soulagés et certains me disaient qu’ils sentaient quand je travaillais sur eux,les résultats étaient visibles très vite – les verrues noircissaient dans les trois jours – les gens qui arrivaient avec un dos bloqué, une entorse … repartaient soulagés.
Aujourd’hui, je travaille de façon beaucoup plus rapide et le ressenti est immédiat. J’arrive à ressentir des “accidents” qui se sont produits des années auparavant et qui souvent ont une implication sur la douleur du moment. Il arrive également, assez fréquemment, que je décèle des choses qui n’ont rien à voir avec ce pourquoi la personne est venue me voir, mais qui est là et demande à être soigné …
Le magnétisme est quelque chose de magique qui soigne ce qu’il y a à soigner et au final moi je ne suis qu’un canal qui lui permet de passer pour soigner, pour soulager.